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Semaine européenne de promotion du dépistage du cancer du col de l’utérus Séropos, dépistez-vous !

En cette semaine de promotion du dépistage, il est nécessaire de rappeler que les séropositifVEs ont deux à six fois plus de risques de développer un cancer du col de l’utéruscompte tenu de la baisse des défenses immunitaires causée par le VIH et que le diagnostic de cancer du col est posé 10 ans plus tôt que chez les femmes séronégatives, avec une progression plus agressive.

Rappel des recommandations

  • Pour toute personne ayant un utérus, de 25 à 65 ans (dès 20 ans dans les DOM) : Un 1er frottis à l’âge de 20 ou 25 ans, puis 2 frottis à un an d’intervalle. Si les résultats sont normaux, ce sera 1 frottis tous les 3ans, vaccinéE ou non contre le HPV. Où ? A réaliser soit par votre médecin (gynécologue ou généraliste) ou votre sage-femme, lorsd’une consultation, soit dans les centres d’examens de santé de l’Assurance maladie, les centresmutualistes ou de planification familiale (sans avance de frais), soit dans un laboratoire, sur prescription médicale. Coût : Consultation + 15.40eur pour la lecture du frottis. Prise en charge : à 70% par l’Assurance maladie, puis par une complémentaire santé. Si vous avez la CMU-C (couverture maladie universelle complémentaire) ou si vous faites partie du programme national de dépistage organisé, l’examen est remboursé à 100% sans avance de frais.
  • Pour les séropositifVEs, un suivi est sans limite d’âge : C‘est un frottis lors de la découverte de la séropositivité Puis : 1) 1 frottis annuel pendant 3 ans s’il n’y a pas eu d’antécédents de lésions précancéreuses(dysplasies) et si le frottis initial est normal; 2) si ces 3 frottis ont été normaux, si la charge virale est contrôlée et si le taux de CD4 est supérieur à 500/mm3 : c’est 1 frottis tous les 3 ans, au même rythme que les séronégatifVEs. En l’absence de ces conditions, c’est 1 frottis par an. Prise en charge : à 100% dans le cadre de l’ALD.

Nos communautés doivent se mobiliser pour notre santé !

Si les lesbiennes cisgenres vont peu souvent se faire de dépister à cause d’une moindre perception du risque et par la réticence à se rendre chez des gynécologues après des expériences lesbophobes de la part de ceuxELLES-ci, le HPV ne les oublie pas et les contamine, notamment par les contacts digitaux et uro-génitaux. Alors qu’elles sont autant à risque de développer un cancer du col de l’utérus que les femmes hétéros cisgenres, elles se dépistent dix fois moins. Nous déplorons l’absence de communication vers les lesbiennes et les bies par les autorités sanitaires, alors que ce déficit de prise en charge est clairement établi dans les rapports officiels.Les hommes trans et les hommes intersexes qui ne sont pas passés par une ablation totale du col de l’utérus sont aussi concernés par ce dépistage. Mais qui en parle ? Certainement pas les institutions sanitaires qu’il faut, en outre, interpeler pour qu’elles rajoutent un passage sur eux dans leur site internet, à l’image de l’Institut National du Cancer. Se pose aussi le problème du remboursement de ces soins, visite chez leA gynécologue et frottis de dépistage, quand le changement d’état civil obtenu exclut les hommes trans du remboursement. Nous avons ainsi des inquiétudes sur l’organisation du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus qui se met en place en ce moment et vise les personnes en retard de dépistage, sous-entendu cisgenres et femmes, écartant les hommes trans du périmètre d’action.La circulation de ces informations médicales est primordiale au sein de nos communautés séropos et LGBTI, afin que chacunE bénéficie de la meilleure prise en charge possible.C’est aussi en se mobilisant touTEs pour une vaccination non genrée du HPV, des filles et des garçons, dès 11ans, que l’on pourra éviter les conséquences du HPV, condylomes multirécidivistes et cancers du col de l’utérus, de l’anus, du pénis, oro-pharyngé.Contacts presse :

  • Romain Colson, Président des ActupienNEs, 06 51 79 29 58, presidence@leslesactupiennes.fr
  • Remy Hamai, Porte-parole des ActupienNEs, 06 45 60 96 52, porte-parole@leslesactupiennes.fr
  • Mikaël Zenouda, Responsable du Pôle Prévention, 06 13 50 89 80, coordination@leslesactupiennes.fr