Rassemblement en souvenir des mortEs du sida
Nos mémoires ne doivent pas oublier ceuxELLES qui sont tombéEs, souvent dans la solitude et toujours dans la souffrance et la peur.
Cette sempiternelle question « Pourquoi MOI je suis là et pas euxELLES ? » continue à hanter les vies. Nos propres vies, les vies des amoureuxSES, des parents, des amiEs, des proches…
Le hasard ou la force qui fait que nous sommes là aujourd’hui pour honorer nos mortEs doit être l’occasion de se souvenir, de prolonger leurs mémoires et leurs combats pour la vie.
Depuis le début de l’épidémie, 40 millions de mortEs soit plus que la population totale du Canada a été décimé par le Sida. En France, toujours 1500 mortEs chaque année. Dans le monde, 1 million de mortEs liéEs au virus par an.
Les traitements nous maintiennent en vie mais à quel prix ? Survivre commence à nous tuer et ce, même quand on prend un traitement tant la stigmatisation de nos corps fatigués est importante et le virus tenace !
Rappelons surtout que 40% des séropos dans le monde n’ont pas accès à un traitement ce qui fait donc 16 millions de mortEs en sursis !
La première génération de séropos qui a survécu et qui a payé le plus lourd tribut est laissée livrée à elle-même face à son vieillissement, ses inquiétudes et sa solitude.
Comment survivre ses dernières années dans une société qui continue d’avoir peur de vous et de vous rejeter, parfois même sans le vouloir juste piégéEs dans des stéréotypes datés et discriminatoires.
Ces discriminations font le lit de l’épidémie et contaminent toujours 2 millions de personnes dont les plus vulnérables : les jeunes LGBTI, les personnes trans, les migrants, les habitants des pays du Sud…
Pour ces raisons, nous nous devons de renouveler notre engagement à lutter contre le sida, unir nos forces militantes, interpeller encore plus fort les autorités sanitaires françaises et internationales pour que bientôt la guérison arrive et que les contaminations cessent. Informations, dépistages, traitements accessibles et réelle prise en compte des personnes vivant avec le VIH/Sida sont les clés pour mettre fin à l’épidémie. Il faut que cela soit bien plus qu’un discours politicien mais une réelle volonté sociétale !