Etat d’avancement
en cours
Etude prospective dont le but est de déterminer la cartographie du réservoir VIH en lien avec les concentrations antirétrovirales chez des patients VIH-1 chroniques traités avec une première ligne de dolutégravir + inhibiteurs nucléoside/nucléotidique de la transcriptase inverse.
Malgré un traitement efficace rendant la charge virale sanguine indétectable, le VIH continue d’infecter et détruire les globules blancs, il est aussi capable de rester caché dans certaines cellules sanguines, dont les lymphocytes TCD4 et dans les cellules des ganglions lymphatiques, du tissu rectal, du sperme et des tissus graisseux de la peau. A partir de ces « réservoirs VIH » le virus est capable de se multiplier en cas d’arrêt des traitements. Pour cette raison, nous avons besoin d’étudier la pénétration du dolutégravir et des antiviraux associés et le niveau de multiplication virale dans les « réservoirs VIH ».
Promoteur : Inserm – ANRS
Investigateur coordonnateur Dr Antoine CHERET
Objectif principal :
L’objectif principal de cette étude est l’évaluation dans les principaux réservoirs VIH accessibles chez l’homme [à savoir les ganglions lymphatiques, le tissu rectal, le tissu graisseux, le sperme et les PBMCs (Cellule mononucléée sanguine périphérique)] de la diffusion de la combinaison associant dolutegravir + abacavir /lamivudine ou ténofovir/ emtricitabine.
Objectifs secondaires :
Caractériser le niveau de réplication (ARN-VIH) et le niveau d’infection (ADN –VIH) dans les réservoirs. Etudier la dynamique spatiale des quasi-espèces virales. Etudier les mutations de résistance dans le gène de l’intégrase. Décrire pour chaque compartiment la relation entre l’exposition aux combinaisons thérapeutiques et le niveau d’infection/réplication virale.
Etude pilote prospective, multicentrique et interventionnelle sur la personne humaine, en ouvert, non randomisée et non comparative.
Seront recrutés 30 patients hommes infectés chroniques par le VIH-1, suivis dans les services de médecine interne de l’Hôpital Bicêtre, des Maladies Infectieuses de l’Hôpital Pitié Salpêtrière, de Médecine interne et immunologie Clinique de l’Hôpital Béclère et de Thérapeutique en immunologie et infectiologie de l’Hôtel Dieu.
2 groupes de patients : 15 sous abacavir/lamivudine et 15 patients sous ténofovir/emtricitabine depuis un minimum de 18 mois et un maximum de 24 mois présentant un ARN-VIH indétectable entre 3 et 4 mois après l’initiation du traitement et confirmée à 12 mois après le début du traitement.
Hommes infectés par le VIH-1 chroniquement, entre 18 et 55 ans, recevant en première ligne de façon stable un traitement contenant du dolutégravir (50mg une fois par jour) avec 2 nucléosides/nucléotides (abacavir/lamivudine ou ténofovir/emtricitabine) depuis minimum 18 mois et maximum 24 mois.
Consentement libre, éclairé et écrit, signé par la personne et l’investigateur.
Personne affiliée ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale (AME n’est pas un régime de sécurité sociale), acceptant d’être inscrit dans le fichier national des personnes qui se prêtent à des recherches médicales.
- Critères de non-inclusion
VIH-2 , monothérapie de Dolutégravir, contre-indication à la biopsie, prise de médicaments anticoagulants et antiplaquettaires, hémophile, participation à une autre recherche, traitement par phénobarbital, rifampicine, carbamazépine, oxcarbazépine, phénytoine, millepertuis, metformine.
Dosage des différentes molécules antirétrovirales et quantification de l’ARN et de l’ADN VIH dans les différents tissus (ganglions lymphatiques, tissus rectal, graisseux, dans le sperme et les PBCM).
Elle consiste à pratiquer des bilans sanguins, un recueil de sperme, des biopsies rectales, des biopsies des ganglions lymphatiques, des biopsies de tissu graisseux.
Après la visite de pré-inclusion, l’intervention a lieu sur une journée en milieu hospitalié.
30 patients seront inclus :
15 traités par abacavir+lamivudine+dolutégravir.
15 traités par ténofovir+emtricitabine+dolutégravir.
Echéancier prévisionnel : début de l’étude 3ème trimestre 2018
Durée de participation par patient : 2 à 4 semaines (dont 1 visite de pré inclusion (S-4/-2) et une journée d’hospitalisation (J0)
Durée d’inclusion : 1 an
Durée totale de l’étude : 1 an + 2 à 4 semaines + 12 mois.
Aucun bénéfice personnel, mais une participation à l’amélioration des connaissances sur la prise en charge des patients atteints du VIH, notamment la diffusion du dolutégravir et des antiviraux associés dans les réservoirs qui permettent de déterminer l’impact de cette combinaison antirétrovirale sur la réplication virale résiduelle, le niveau du réservoir et son rôle sur la prévention de l’infection au niveau des muqueuses.
Pour rejoindre cette étude de l’ANRS : contacter le 01 45 21 47 90
« Cohorte multicentrique des patients ayant un profil d’évolution extrême. »
Investigateur coordonnateur : Pr Olivier Lambotte (service de Médecine interne, CHU Bicêtre, tel :01 45 21 27 83).
Note d’information groupe 1 :Vous faites partie d’un groupe de patients très particuliers car vous contrôlez naturellement la réplication du virus. Vos charges virales sont indétectables ou très faibles sans traitement. C’est pourquoi vous avez acceptez de participer à la COHORTE nationale ANRS CO 21 des patients HIV controllers. Il vous est proposé également de participer à l’étude PSYCHIC « Profils psychologiques et psychiatriques des patients « HIV controllers », facteurs associés et comparaison aux patients efficacement traités par antirétroviraux : étude cas-témoin appariée ».
Note d’information groupe 2 :Vous vivez avec le VIH et vous avez commencé votre traitement antirétroviral depuis plusieurs années. Si vous avez une charge virale contrôlée dans les 5 années précédentes, il vous sera également proposé de participer à l’étude PSYCHIC.
POURQUOI CETTE ETUDE SPECIFIQUE ? Actuellement le contrôle de la charge virale et le maintien d’un taux correct des lymphocytes T CD4 sont possibles grâce aux antirétroviraux chez la majeure partie des personnes vivant avec le VIH. Malgré ces aspects immuno-virologiques positifs, il est décrit une grande fréquence de symptômes psychiatriques en particulier en rapport avec une dépression chez des personnes vivant avec le VIH, comme dans d’autres pathologies chroniques. Ce constat repose sur des analyses effectuées dans les années 2000 et ne correspond pas nécessairement à la situation actuelle en France. L’étude proposée ici a pour objectif d’évaluer l’existence ou non de symptômespsychiatriqueset de savoir si ces symptômes peuvent être associés à des phénomènes d’activation chronique du système immunitaire observés au cours de cette infection.
Au cours de cette étude un dépistage systématique de symptômes psychiatriques sera fait à l’aide de questionnaires. Il pourra vous être proposé de rencontrer les psychologues ou psychiatres en réseau avec votre centre, ou de consulter de nouveau votre psychiatre habituel si vous êtes déjà pris en charge. Aucune modification importante de votre traitement n’est prévue dans le cadre de cette étude. Les symptômes psychiatriques seront évalués dans cette étude selon 2 catégories de personnes :
– celles vivants avec le VIH et contrôlant spontanément la charge virale sanstraitement « patients HIV controllers » dont vous faites partie.
– celles contrôlant l’infection sous traitement.
DEROULEMENT de l’étude : Au coursd’une visite de suivi habituelle, un auto-questionnaire anonyme de 20 minutes, évaluant différentes dimensions psychologiques, vous sera remis. Des questions vous seront posées sur la survenue dans les jours précédents, de symptômes pouvant être observés dans la dépression, ceci en plus du temps de consultation habituel. Un volume de 10mL de sang, provenant de votre prélèvement sanguin habituel, destiné à la recherche sera adressé à l’Unité INSERM U1184 (Pr Olivier LAMBOTTE) pour analyser l’état d’activation du système immunitaire et l’inflammation dans le sang et les cellules, en corrélation avec la charge virale VIH, le taux de CD4, la glycémie et le bilan lipidique. Chaque échantillon sanguin sera anonymisé. La participation à cette étude, qui ne présente aucun risque pour vous, est volontaire et un refus sera sans conséquence sur la qualité de vos soins.
Note d’information Etude SEPTAVIH
La fragilité des personnes vivant avec le VIH âgées de 70 ans et plus : faisabilité du dépistage, prévalence, facteurs de risque et impact sur les évènements péjoratifs de santé.
Dans le cadre du suivi de votre infection VIH, nous vous proposons de participer à une recherche biomédicale nommée « SEPTAVIH » : la fragilité des personnes vivant avec le VIH âgées de 70 ans et plus : faisabilité du dépistage, prévalence, facteurs de risque et impact sur les évènements péjoratifs de santé.
En France, plus de 4 pour cent des personnes vivant avec le VIH (PvVIH) sont âgées de 70 ans et plus, cette proportion augmentera dans les prochaines années. Dans la population générale, le vieillissement peut avoir pour conséquence une altération de certains organes et des fonctions supérieures comme l’insuffisance rénale, l’ostéoporose ou les troubles de la mémoire. Aujourd’hui, les comorbidités des PvVIH sous traitement antirétroviral sont le plus souvent liées à des pathologies non infectieuses observées dans la population générale âgée.