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FICHE INFO n°5 : le risque rénal

Ce qu’est la pathologie :

Lorsque les reins ne fonctionnent pas correctement, notre organisme est petit à petit empoisonné par les déchets qui ne sont plus éliminés. En cas d’insuffisance chronique, cette atteinte rénale est progressive d’où la nécessité d’agir au plus vite.

Quelques chiffres chez les séropos :

Le risque rénal est multiplié d’un facteur de risque de 5 à 10 chez les séropos, comparé à la population générale, qu’il s’agisse d’insuffisance rénale chronique ou aiguë.

La prévalence des néphropathies a diminué depuis l’utilisation des antirétroviraux hautement actifs. Cependant, le nombre de nouveaux cas reste stable, du fait d’atteintes rénales liées :

  • aux comorbidités cardio-vasculaires et métaboliques,
  • au vieillissement de la population de séropos,
  • à l’infection par le VIH elle-même,
  • à un déficit immunitaire éventuel associé,
  • à l’impact de l’exposition cumulée et prolongée à certains antirétroviraux, il s’agit notamment du Ténofovir, et de l’Atazanavir.

Prévention et recommandations de prise en charge :

Le risque d’atteinte rénale justifie la nécessité d’évaluer de façon régulière la fonction rénale des séropos.

Chez toutes les séropos, un bilan rénal est effectué une fois/an, à partir des recommandations de la HAS en population générale : créatininémie et mesure du DFG, bilan biologique sur échantillon urinaire (protéinurie, rapport albuminurie/créatininurie).

Le bilan est également effectué pour tout changement de traitement antirétroviral, lors d’une exposition à un traitement néphrotique, et tous les 6 mois en cas d’au moins deux facteurs de risque rénal.

Prendre en compte les spécificités de certains traitements antirétroviraux :

Certains traitements ARV peuvent avoir un impact sur le DFG ou être responsables de lithiases et nécessitent des examens complémentaires :

  • Ténofovir : réaliser une phosphorémie à jeun et une glycosurie lors du bilan bilogique, après 2 à 4 semaines de traitement et tous les 3 à 6 mois en l’absence de risques rénaux.
  • Atazanavir : prévenir les risques de lithiases en rappelant les consignes d’hydratation lors de chaque consultation.

En cas d’anomalie, le recours au néphrologue est recommandé en cas de doute sur la nature de la maladie rénale ou de nécessité d’examens spécialisés.

Le référent hospitalier sera également contacté en cas de bilan anormal, pour une éventuelle modification de dose de traitement antirétroviral.

L’instant prévention #BonnesRésolutions

S’occuper de sa santé mentale et repérer d’éventuels troubles cognitifs

Le VIH est un virus qui atteint le système nerveux centrale dès le début de l’infection, pouvant être facteur de déclin cognitif, particulièrement lorsque sa réplication virale n’est pas contrôlée. Le fonctionnement cognitif des séropos peut également être impacté par certaines maladies qui se greffent au sida, et peut lui-même avoir un impact sur l’adhésion au traitement.

Une dégradation de l’état psychique est également retrouvée chez les séropos (13 % ont connu un épisode dépressif majeur), avec un risque accru de décès par suicide par rapport à la population générale (rapport allant de 1 à 7,4).

Le sur-risque est encore plus important pour les gays, bi et autres HSH, dont 49 % ont vécu un épisode dépressif au cours de leur vie, et 19 % d’entre eux ont fait au moins une tentative de suicide au cours de leur vie, soit 5 fois plus que dans la population générale.

Il ne faut pas hésiter à aller voir un psy. Bon à savoir : les centres médico-psychologiques (CMP) proposent des séances gratuites pour des étudiants ou des personnes à faible niveau de ressources.

Un test de repérage des troubles cognitifs peut être proposé par le médecin aux personnes qui présentent des facteurs de risque cognitif :

  • liés à l’infection virale (nadir de CD4 < 200/mm3, antécédents d’infections opportunistes du SNC, mauvaise adhésion au traitement, charge virale plasmatique détectable),
  • liés à la personne (âge > 50 ans, co-infection par le VHC, facteurs de risque vasculaire, consommation de substances psychoactives, troubles psychiatriques, syndrome d’apnées du sommeil),
  • en cas de plainte cognitive (difficulté à trouver ses mots, efforts pour des activités antérieurement maîtrisées).

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